lundi 9 juillet 2012

Projection Astrale

Ayant découvert les nouvelles circonscriptions et les "tendances" dans chacune, quess'on fait avec? Comment peut-on faire nos prévisions électorales déjà? Patience, mon petit jeune. Tout va être révélé.

Les nouveaux comtés

Inspiré par le UKPollingReport Election Guide, d'abord je mettrai un sommaire des changements principaux, tirés du Rapport final du DGEQ.

Grâce à "la population qui bouge", trois comtés ont été perdus en région (Bas-Saint-Laurent: Kamouraska-Témiscouata et Matane; Chaudière-Appalaches: Montmagny-L'Islet) et trois d'autres ont été crées en banlieue (Repentigny, Sainte-Rose, Sanguinet).

Le nombre de comtés reste, bien sûr, 125.

Deux des anciens comtés, Kamouraska-Témiscouata et Montmagny-L'Islet avaient voté Libéral en 2008, pendant que Matane (ou Matapédia) était péquiste. On peut aussi considérer les nouvelles circonscriptions, et leurs résultats "notionnels" de 2008:

Repentigny (Lanaudière): Parti québécois 43% c. Libéraux 31% — ou PQ +12%
Sainte-Rose (Laval): Libéraux 46% c. Parti québécois 37% — ou PLQ +9% (Voir la mise à jour sur les prévisions dans Sainte-Rose)
Sanguinet (Montérégie): Parti québécois 41% c. Libéraux 39% — ou PQ +2%
Le PQ aurait donc "gagné" un siège par défaut.

Notons qu'on ignore toujours (pour l'instant) les changements apportés aux comtés qui ont vu leurs frontières rétrécies, ainsi que les comportements électoraux de ces morceaux de territoire qui ont changé de mains.

Sur ce sujet fascinant, aujourd'hui il y a un article intéressant sur la répartition des comtés fédéraux chez Threehundredeight.com.

Appliquer les sondages aux comtés

Dans Excel j'ai fait une nouvelle feuille de travaille qui contient d'abord les résultats de mes calculs précédents (les résultats dits notionnels), avec du formatage conditionnel afin de rendre les résultats plus intéressants à voir, comme ça:


Les chiffres en gras étant ceux qui auraient gagné dans chacun des nouveaux comtés en 2008, entre guillemets — puisque les anciennes frontières existaient à l'époque. Les soulignés, en bon deuxième.

Ensuite il fallait décider comment manipuler les chiffres afin de démontrer les changements dans l'opinion publique. Faut-il ajouter un chiffre à un parti, et le soustraire d'un autre, selon qui avait gagné des points depuis 2008? Faut-il plutôt multiplier et diviser en proportion des gains?

Pour la réponse, j'ai regardé la méthodologie chez Threehundredeight qui a déjà fait des efforts quantitatives intéressantes. En bref, selon ce que j'ai pu discerner, ce site-là applique un multiplicateur au vote à chaque parti et ce dans chaque comté, selon la différence pour ce parti entre les sondages les plus récents et les résultats des dernières élections.

Voici une exemple:


Les choses ont changés depuis 2008, et on voit que le Parti pomme ne va plus bien, et est maintenant en deuxième place, coude-à-coude avec le Parti arc-en-ciel. Le Parti tarte risque de former un gouvernement. Mais comment peut-on en être sûr?

Il faut regarder dans chaque comté:


En 2008, Le Parti tarte a seulement gagné dans Sainte-Pauline. Mais ses résultats dans Saint-François risquent d'être intéressants cette fois. Est-ce que la poussée (swing) risque de faire gagner le Parti tarte là-bas? Pendant ce temps, le Parti arc-en-ciel aimerait bien voler Sainte-Pauline.

On ajoute donc le multiplicateur dans chaque circonscription, selon le parti. Voici les résultats de cette méthode:


Selon ces résultats, on voit deux choses: le Parti arc-en-ciel a non seulement gardé Saint-François, ils ont aussi pris Saint-Jean de la main des pommistes! Mais à côté, il y a un problème — le total du vote dans Saint-François est égale à %127!

Présumons qu'il n'y a pas eu de fraude électorale cette fois. Un ajustement est nécessaire, en divisant chaque résultat par le total, afin de retrouver un total de %100 partout.


La lutte est serrée dans Saint-Jean. On va voir d'autres facteurs plus tard.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire