lundi 9 juillet 2012

On s'amuse avec Excel

Bon, enfin l'idée m'est venue en tête qu'il fallait publier mes expériences Excel quelque part où je ne dérangerais pas trop de monde (cf. Facebook). Et enfin, pourquoi ne pas essayer de faire un peu de fric avec ce qu'on allait faire comme carrière? (Voir mon autre blogue).

Étant pas mal nerd de nos jours, et n'ayant pas d'emploi d'été ici à Toronto, je regarde la politique québécoise tous les jours. J'aimerais y participer, s'il y a des élections cet automne. Mais pour l'instant, je participe dès mon divan.

Découvrir les nouvelles circonscriptions

Grâce au recensement, la carte électorale a changé depuis il y a 10 ans. On a donc de nouveaux comtés dans la région métropolitaine de Montréal, volés de ceux anciennement en région. Sauf que, afin d’avoir une idée de quelles serait les tendances dans les nouveaux comtés, il fallait trouver des infos sur la répartition des électeurs.

Le site web du DGEQ contient ces renseignements, mais ils sont éparpillés sur chacune des fiches sur les « histoires » des circonscriptions depuis 1972, ou whatever. J'ai fait une liste des anciennes circonscriptions, et les nouvelles juste à côté. Il y avait 3 types de comtés:
  • Ceux dont les frontières n'ont pas changé (comtés stables)
  • Ceux qui sont plus petits qu'en 2001 (comtés amaigris)
  • Ceux qui ont reçu des morceaux d'autres comtés, y compris les nouveaux comtés (tels que Sainte-Rose à Laval) (comtés engraissés)
J'ai dû compiler les résultats de chaque comté en 2008. Pour chaque parti, j'ai multiplié le résultat par le pourcentage des électeurs venant de chaque comté.


(Mes titres de colonnes ne sont pas trop réfléchis, en plus d'être en anglais. Et les couleurs ici ne signifient rien. C'est juste super plate à regarder autrement.)

Par exemple, si j'avais un comté « A » où le PQ avait obtenu 50 % des voix, et un autre comté « B », où il n'y avait que 10 % de péquistes, et en 2011 ils forment un nouveau comté « C » avec 75 % de ses électeurs venant de A, les autres 25 % venant de B — le calcul serait 50 * .75 + 10 * .25 = 40 %.

Si les élections de 2008 avaient eu lieu selon les frontières de « C », le PQ aurait gagné 40 %, probablement assez pour être élu! Tant pis pour les anciens citoyens de « B » se trouvant maintenant dans « C » (parce qu'ils avaient largement voté autrement).

J'ai fait cela pour chaque parti, soit les Libéraux (PLQ), le Parti Québécois (PQ), l'ADQ, Québec solidaire (QS), le Parti vert du Québec (PVQ), et les « Autres » (Others). La CAQ étant grosso modo l'ADQ, prise 2, je n’avais pas l'impression qu'il fallait changer grand-chose là-dessus.

Bien chez soi?




Le problème? Il y en a plein. D'abord, si une partie d'un comté amaigri s'en va, on pourrait s'attendre à ce que la circonscription change un peu. Même dans les « comtés stables », il y a des gens qui déménagent, des gens qui s'appauvrissent, de la politique qui change dans l'esprit des gens.

Pour l'instant, je n’ai pas de détails précis quant aux quartiers qui se sont détachés des comtés 2001, et donc pas d'infos sur les comportements électoraux de ces transfuges. Alors j'ai dû présumer que les résultats seraient les mêmes dans le comté réduit. On parle ici de la ecological fallacy.

Afin de pallier ce problème, il faut une analyse des sections de vote. Mais pour l'instant, je vais continuer avec ces résultats imparfaits.

Avec la liste des nouveaux comtés, la source de ses électeurs, et une estimation des tendances politiques découlant des anciens comtés, j'ai pu manipuler les chiffres.

Éventuellement, je vais expliquer comment je me suis trouvé avec ceci:


Non, je n'ai pas à peinturer chaque carré à la main! Quelle beauté. On s'en parlera davantage.

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